Les syndicats du Comité de groupe Socpresse (Dassault) ont exprimé jeudi, au sujet du projet de cession du pôle Ouest de la Socpresse, leur "plus vive inquiétude pour l'avenir des salariés de ces titres qui vont rejoindre le groupe Ouest-France comme pour ceux de la Socpresse".Dans un communiqué signé FTILAC-CFDT, SNJ, CFDT, CGC, SNJ-CGT, FILPAC-CGT (sauf FO), ces syndicats indiquent que "malgré les propos rassurants du nouvel actionnaire, aucune garantie sur la pérennité des titres n'a été donnée"."Le passé nous a montré que ce genre de rapprochement conduit trop souvent à une filialisation des titres rachetés et finit par leur disparition pure et simple", ont poursuivi ces syndicats.Cette opération qui concerne plus de 2.500 salariés, "va placer de facto la société éditrice Ouest-France en position de monopole dans 13 départements et contribuera, à terme, une nouvelle fois à l'appauvrissement de l'offre éditoriale de la presse française"."Face à l'urgence de la situation, les représentants du Comité de groupe demandent l'accélération de la mise en place de la commission chargée de rédiger un rapport sur les problèmes de concentration dans les médias voulue par le Président de la République et le Premier ministre".Les représentants du Comité de groupe Socpresse considèrent que "la cession des titres du pôle Ouest, sans doute considérés comme non stratégiques par GIMD, constitue la première étape d'un futur démantelement progressif de la Socpresse".Ils contestent cette "vision purement capitalistique" et dénoncent "le manque d'ambition d'une politique +peau de chagrin+".